LES ECHOS
CONSO ET SANTÉ
L. Baffigo (Eataly) : «Nous visons la Bourse en 2015-2016»
Le co-fondateur et directeur général d’Eataly, Luca Baffigo, compte ouvrir des magasins à Moscou, Sao Paulo, Londres et Paris avant une introduction en Bourse en 2015-2016.
Quels sont vos projets à l’international trois ans après votre installation à New York ?
Nous allons ouvrir Istanbul, le 22 septembre, au Zorlu Center, en Turquie. Puis suivront l’ouverture de Dubaï en octobre, et à la mi-novembre notre second magasin aux Etats-Unis, à Chicago, sur un espace de 6.000 m2. Ensuite, nous envisageons d’ouvrir des magasins à Moscou fin 2014, Sao Paulo au Brésil, et enfin Londres et Paris, même si nous n’avons pas encore de date. Jusqu’ici, notre magasin qui a le plus de succès à l’étranger est celui de New York avec un chiffre d’affaires annuel de 75 millions de dollars (et 800 salariés). C’est devenu le troisième point de vente en nombre de transactions de cartes de crédit après l’Empire State Building et le Moma (Museum of Modern Art).
Quels sont vos projets dans le domaine de la vente en ligne ?
Nous avons déjà 3.000 références de produits que nous vendons sur notre site shop.eataly.it. Nous nous sommes associés au fonds italo-français 360 Capital Partners (à 30%) pour créer Eataly Net, un réseau de vente de produits de qualité sur Internet un peu comme le site Yoox.com dans le secteur de la mode et du luxe. Notre objectif est de devenir la référence pour la distribution de produits alimentaires de qualité sur Internet. Nous avons toujours une politique d’association avec des partenaires locaux dans les sociétés opérationnelles. Aux Etats-Unis nous sommes associés à la famille Saper et en Turquie : à la famille Zorlu . En France, nos partenaires pourraient être les Galeries Lafayette, mais ce n’est pas encore décidé.
Comment envisagez-vous de financer ce développement ?
Il n’est pas exclu d’ouvrir éventuellement notre capital (NDLR : détenu à 80% par Oscar Farinetti et à 20% par Luca Baffigo) à un partenaire extérieur. Mais notre objectif est plutôt de nous introduire en Bourse à l’horizon 2015-2016 sur un modèle un peu particulier. Il s’agit de faire participer nos clients, non seulement comme actionnaires mais aussi comme adhérents à un club en échange d’avantages : un mélange de mutualisme et de capitalisme. Selon nos calculs, ce système pourrait permettre aux actionnaires-clients de réaliser 15.000 euros d’économies sur trois ans. Nous sommes propriétaires d’une vingtaine de petites entreprises alimentaires artisanales qui donne une valeur à toute notre chaîne. C’est une des clefs de notre modèle.